Que faire à Chicago ? 

  • Prendre le métro aérien 

C’est un des plus filmés au cinéma : « Ocean’s Eleven », « Matrix », « le Fugitif »… Dans « les Visiteurs 3 », Jean Reno s’y enfuit… à cheval ! En 2005, il est élu cinquième merveille de la ville par ses habitants. Prendre la ligne marron, et la parcourir tout du long pour 2 € : on fait le tour du Loop, le centre-ville, et ça vaut tous les bus à impériale qui réclament 30 € par personne.

  • Passer sous la Porte des nuages 

La Cloud Gate signée Anish Kapoor est le symbole de la ville depuis son installation au Millennium Park en 2006. À cause de sa forme, on l’a surnommée The Bean, « le haricot ». Pour garder son aspect miroir, la sculpture est dépoussiérée deux fois par jour. On s’y reflète, on joue avec son image déformée et on se prend en photo : The Bean est le monument le plus instagramé de Chicago.

  • Se promener le nez en l’air

Marcher est la seule façon de s’approprier la ville. Le centre n’est pas immense et regroupe le quartier du Loop et Magnificent Mile. Fin xixe, l’École de Chicago a mis au point l’utilisation de l’acier dans la construction des gratte-ciel, l’Art déco a fait ensuite des merveilles sur les façades. On n’hésite pas à pousser la porte des buildings, comme celle du Rookery (209 South LaSalle St), dont Frank Lloyd Wright a redessiné le hall et la superbe verrière en 1905.

  • Rendre hommage à Frank Lloyd Wright 

Pour continuer sur les traces du père de la Prairie School – mouvement né à Chicago qui intègre la nature à l’habitat –, on visite sa maison et son studio à Oak Park, en banlieue (951 Chicago Ave). Plus près du centre-ville, la Robie House (5757 S Woodlawn Ave), une de ses constructions les plus importantes. Si Wright est reconnu comme un maître, il n’a pas toujours eu les honneurs qu’il mérite. Mariage, abandon, maîtresse… c’est un peu trop pour l’Amérique puritaine des années 1920.

Vidéo du jour :
  • Se mettre au vert 

On compte plus de 570 parcs où les spectacles sont souvent gratuits. Des concerts du Pritzker Pavillon dessiné par Frank Gehry au Millennium Park, des lectures de jeunes poètes du mouvement Louder Than a Bomb au Lincoln Park… ou Barack Obama qui passe manger une glace. Repérez la grande maison victorienne au
5046 S Greenwood Ave, c’est chez lui, il doit y cogiter sur son projet de campus bibliothèque dans le sud de la ville, prévu pour 2021.

  • Aller à la rencontre de Virgil Abloh

À Wicker Park, ancien quartier d’immigrés polonais, le troisième âge côtoie les rapeurs, la cuisine végane les steaks bars, et le vintage les boutiques branchées, dont RSVP Gallery de Virgil Abloh. La nouvelle star de la mode et directeur artistique homme de la maison Vuitton a fondé ce concept store ultra branché dans la cave d’un immeuble ! On y trouve sa marque Off-White, Yeezy (celle de Kanye West), ou Kaikai Kiki (celle de Takashi Murakami)…

1753 N Damen Ave.

  • Chercher le vinyle rare

À Wicker Park, une seule adresse, et sans doute la plus géniale du monde pour les amateurs de vinyles : Dusty Groove. Des pièces rares, comme cette édition anglaise de l’album « Help ! » des Beatles qui se vend 200 dollars ! Mais aussi une collection de jazz, soul, blues incroyable, et des petits prix.

1120 N Ashland Ave.

  • Revivre comme au temps de la prohibition

De 1919 à 1933, le Twin Anchors était un speakeasy : l’un de ces bars où, derrière une porte dérobée, on servait de l’alcool. Aujourd’hui, même ambiance un peu dark, musique country en fond sonore, et bar kilo métrique où on s’assoit pour commander des ribs, les meilleurs du pays depuis 1932. Dans les années 1970, Frank Sinatra, de passage à Chicago, s’installait au Twin Anchors pour déguster des ribs et passer des coups de fil discrets. Le téléphone sur pied est encore là. 

1655 N Sedgwick St.

  • Monter au ciel 

Deux gratte-ciel pour deux expériences : 

- Dominer le vide au Skydeck de la Willis Tower : si on ose avancer dans la cage de verre suspendue à 412 m de haut. 233 S Wacker Dr.


- Admirer le sunset à la John Hancock Tower : OK, c’est plein à craquer car la vue est magique, mais c’est sympa de s’asseoir sur des gradins, et on peut dîner là avec ce qu’on a emporté. 

875 N Michigan Ave.

  • Découvrir la plus belle skyline des États-Unis en bateau 

Assis sur le pont, on sent la puissance des gratte-ciel qui enserrent le fleuve. On retient : la Tribune Tower (1925), du pur gothique avec la totale gargouilles, la façade de verre de la Trump Tower (2009), le Carbide & Carbon (1929), granit noir et finitions en feuilles d’or, et notre coup de cœur, la tour Aqua (2010), signée Jeanne Gang, avec ses balcons en forme de vagues qui s’alignent sur 82 étages, comme si la mer montait au ciel.

Chicago architecture Foundation Center, River cruise aboard Chicago’s First Lady, 112 E. Wacker Dr, 40 €. 

  • Profiter du street art 

- Wabash Arts Corridor (démarrer au 635 S Wabash Ave) : situé dans le quartier des banques et comme un pied de nez à la puissance de l’argent. Ici, les murals sont souvent signés par les étudiants artistes de Columbia College, dont le fameux Moose Bubblegum Bubble. 
33 E Congress. 

- Le quartier hispanique de Pilsen : La Mecque du mouvement muraliste mexicain. Ici les artistes mêlent leur identité et leur culture pour exprimer les injustices. Ne pas manquer El Abrazo, un projet sponsorisé par la ville, et achevé en 2017.
944 W 21th St.

  • Comprendre la gentrification

Ce phénomène pousse les défavorisés hors des centres-villes pour voir s’installer des bobos. À Chicago, West Loop a transformé ses usines et ses abattoirs en restos étoilés, ou en clubs privés comme le Soho House, une ex-usine de fabrication de courroies.

Cela dit, West Loop est encore accessible : le Soho House de Chicago, au contraire de celui de New York ultra fermé, permet à tout un chacun d’en profiter, avec trois restaurants : Chicken & Farm Shop, The Allis, et notre coup de cœur, le très sympa Fox Bar.

113-125 N Green St.

Où dormir à Chicago ? 

Le Chicago Athletic Association, face au Bean, est un ancien club de sport réservé aux hommes devenu hôtel, avec un bon rapport qualité-prix pour les chambres (à partir de 110 € la double). En lieu et place des bains turcs au rez-de-chaussée, un Shake Shack où déguster un bon burger. Et au dernier étage, le restaurant Cindy’s avec terrasse où l’on embrasse d’un regard le lac immense, le Millennium Park et la skyline. L’eau, le vert, l’acier. Chicago, quoi !
12 S Michigan Ave.

Ou bien, à l'hôtel JW Marriott Chicago. Dans un bâtiment historique, au cœur du Loop, donc idéalement situé pour visiter. Environ 150 € la chambre double.
151 W Adams St.

Où manger à Chicago ?

  • Dîner chic chez un petit gars du Touquet

Emmanuel Nony est depuis dix-huit ans un Français inconditionnel de Chicago, où l’on recense tout de même 12 000 Frenchies. « Les gens sont accueillants, pas vantards, ils bossent. » Dans une ancienne imprimerie de West Loop, il a ouvert, il y a deux ans, un resto gigantesque qui ne désemplit pas : Proxi. Superbe carte de seafood et plats d’inspiration japonaise. Gwyneth Paltrow adore.

565 W Randolph St.

  • Tester le meilleur burger au monde 

Les abattoirs légendaires de la ville expliqueraient pour certains historiens que le crime a sévi ici plus qu’ailleurs. Pour les restaurateurs, c’est tout simplement la raison pour laquelle, dans cette ville, on aime la viande. Au Cheval, un « dîner » aux allures rétro, se targue d’être le top du burger mondial. On a goûté, c’est vrai !

800 W Randolph St.

>>> Y aller avec United Airlines : vol quotidien depuis Paris à partir de 730 € A-R.